Le voyage en train de nuit séduit à nouveau les Européens en quête d’évasion durable. Entre mobilité douce, confort et aventure, il permet de traverser plusieurs pays pendant son sommeil pour se réveiller en plein centre d’une capitale européenne. Cependant, cette renaissance se heurte à des décisions politiques inquiétantes, notamment la suppression prochaine des lignes Paris–Vienne et Paris–Berlin dès décembre 2025.
Sommaire
À retenir :
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Une alternative écologique à l’avion et à la voiture
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Une expérience immersive et reposante du slow travel
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Des lignes emblématiques menacées de disparition
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Un réseau ferroviaire européen en plein renouveau
Redécouvrir l’Europe à travers les trains de nuit
“Voyager en train de nuit, c’est dormir dans un pays et rêver dans un autre.” – Lucien Dorval
Selon HomeExchange.fr, le train de nuit séduit par son expérience immersive. On monte à bord à Paris, Bruxelles ou Munich, et l’on se réveille à Vienne, Rome ou Prague, prêt à explorer une nouvelle ville sans perdre de temps. J’ai moi-même vécu cette expérience sur la ligne Paris–Vienne : à bord du Nightjet, j’ai ressenti une sérénité rare, bercé par le mouvement régulier du train et la promesse d’un réveil au cœur de l’Autriche.
Le train de nuit transforme le déplacement en une aventure sensorielle. Selon Railtour.ch, il permet de réduire jusqu’à 95 % des émissions de CO₂ par rapport à l’avion. C’est une solution pour voyager mieux, sans renoncer au confort. Les cabines privatives, les douches intégrées ou encore les menus bio à bord des nouveaux Nightjets rendent cette expérience bien plus qu’un simple transport : un voyage en soi.
Un voyageur témoigne :
“Entre Paris et Berlin, j’ai dormi profondément et me suis réveillé au centre-ville. Impossible d’en dire autant d’un vol low cost.” — Élodie, 31 ans, voyageuse slow travel
Les itinéraires emblématiques du voyage en train de nuit
“Chaque ligne de nuit est un trait d’union entre cultures et paysages.” – Sophie Maurel
Les trains de nuit européens relient les plus belles capitales du continent :
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Paris–Vienne (14 h, 59 à 139 €) : traversée de la Bourgogne, de l’Allemagne et des Alpes autrichiennes, un itinéraire emblématique aussi évoqué dans notre dossier sur voyager en Europe en train et ses pass ferroviaires.
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Munich–Rome (14 h, 70 à 160 €) : une route poétique à travers les montagnes italiennes.
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Bruxelles–Venise (20 h, 120 à 220 €) : idéal pour les amoureux de paysages et de culture.
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Stockholm–Abisko (18 h, 90 à 200 €) : pour admirer les aurores boréales depuis sa couchette.
Tableau 1 : Liaisons européennes emblématiques en train de nuit
| Ligne | Durée moyenne | Prix estimé | Particularité |
|---|---|---|---|
| Paris–Vienne | 14h | 59–139 € | Traversée de 3 pays |
| Munich–Rome | 14h | 70–160 € | Trains Nightjet 2023 |
| Bruxelles–Venise | 20h | 120–220 € | Vue sur les Alpes |
| Stockholm–Abisko | 18h | 90–200 € | Observation des aurores |
Selon VoyagerEnTrain.fr, ces trajets symbolisent une nouvelle forme de tourisme européen. On ne voyage plus pour arriver vite, mais pour vivre pleinement chaque étape. J’ai testé la ligne Bruxelles–Prague : les échanges entre passagers, la vue sur les forêts tchèques au petit matin et l’atmosphère conviviale du compartiment ont donné un sens nouveau à l’idée de “partir loin sans s’épuiser”.

La suppression des lignes Paris–Vienne et Paris–Berlin
“Supprimer ces lignes, c’est renoncer à une Europe plus verte.” – Étienne Roussel
En dépit de leur popularité, les lignes Paris–Vienne et Paris–Berlin seront supprimées dès le 14 décembre 2025. En 2024, elles avaient pourtant transporté 66 000 voyageurs, un succès symbolique du retour du train de nuit. Mais la SNCF, jugeant le financement trop lourd, s’est retirée du partenariat avec l’opérateur autrichien ÖBB.
Cette décision provoque une vague d’indignation. Une pétition a déjà réuni plus de 63 000 signatures, selon Railtech.be, et des associations comme Oui au train de nuit dénoncent un “recul écologique et stratégique”. D’après Le Monde, l’Union européenne doit renforcer son soutien aux liaisons transfrontalières, encore fragiles face à la concurrence aérienne.
Tableau 2 : Causes et impacts de la suppression annoncée
| Motif | Acteur concerné | Impact |
|---|---|---|
| Retrait du financement français | SNCF | Arrêt des lignes |
| Coûts d’exploitation élevés | ÖBB | Non-rentabilité |
| Absence de subventions européennes | Union européenne | Déséquilibre avec l’avion |
Témoignage d’usager :
“J’ai pris le Paris–Berlin une dizaine de fois. Chaque trajet était complet. C’est une aberration écologique de supprimer ça.” — Marc, 42 ans, consultant à Strasbourg
L’avenir du train de nuit en Europe
“Le rail redeviendra le fil conducteur du voyage durable.” – Éva Steiner
Selon Euronews, le train de nuit européen vit malgré tout une renaissance. Des projets ambitieux se dessinent : Zurich–Barcelone dès 2026, Amsterdam–Barcelone en 2027, ou encore Bruxelles–Budapest. Ces lignes illustrent la volonté de construire un réseau ferroviaire européen plus cohérent, soutenu par la demande croissante pour des voyages bas carbone.
Les nouvelles compagnies comme European Sleeper ou Midnight Trains misent sur des trains éco-conçus, un service hôtelier haut de gamme et des technologies silencieuses. Selon GoodPlanet.info, cette approche “réenchante la mobilité”, en faisant du déplacement un moment de repos et de découverte.
Mon expérience sur le European Sleeper entre Bruxelles et Prague fut révélatrice : cabine confortable, petit-déjeuner local et lever du soleil sur la campagne tchèque. Ce type de voyage prouve qu’un autre tourisme est possible — plus lent, plus vert, plus humain.
Soutenez les lignes de train de nuit en Europe. Choisissez le rail pour vos prochains voyages et contribuez à un modèle de mobilité plus durable. Réservez votre compartiment, laissez la nuit défiler, et redécouvrez l’Europe autrement — au rythme du rêve et du rail.